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Mgoun : observation de trois gypaètes! (Récit en podcast)

Photo l’illustration, par Noel Reynolds.

Ce 12 juillet, trois gypaètes barbus ont été observé dans la région du Mgoun. Ismail El Allaoui, un professeur mordu de nature et membre de plusieurs groupes ornithologiques a triplement concrétisé l’un de ses vœux les plus chers : observer un gypaète barbu à l’état sauvage, au Maroc.

 

Ce n’est pas une observation de gypaète barbu mais trois observations en simultanée que Ismail El Allaoui a eu la chance de faire ce 12 juillet du coté de Mgoun! Muni de jumelles et de sa connaissance des rapaces du Royaume -dont il est particulièrement passionné- Ismail aura passé plusieurs jours à marcher dans la région du Mgoun avant de faire la rencontre qu’il espérait tant faire.

« j’ai déjà par le passé observé quelques individus de gypaète isolés. C’est en revanche la première fois que j’en observe trois en même temps. Je les ai suivis pendant de longues minutes avec mes jumelles. Je n’ai pas pu prendre des photos satisfaisantes pour immortaliser la rencontre car je n’avais que de mes jumelles et de mon smartphone. On était cependant deux à observer les trois individus. Un touriste suisse (en bleu sur la photo) a reconnu l’espèce qui vit également en Europe. »

Le gypaète barbu: une espèce au bord de l’extinction au Maroc:

Selon le livre « Oiseaux du Maroc » édité par le Groupe ornithologique du Maroc « le gypaète barbu (gypaetus barbatur barbatus) est un nicheur sédentaire très rare -et au bord de l’extinction- sur les hauteurs les plus reculées du Haut Atlas ». Le gypaète est énorme avec une envergure qui peut atteindre les 3 mètres. Il est le dernier à se servir dans une charogne après les autres « nettoyeurs » : friand d’os, le gypaète peut avaler des ossements qui peuvent atteindre 20 cm. Pour ceux qui sont plus grands que cela, le gypaète à une technique : il vole très haut en soulevant l’os puis le relâche pour que la gravité et la force de la chute le fragmentent en plusieurs petites parties qu’il peut avaler sans problèmes. Plutôt que d’affronter les autres charognards, notamment les vautours fauves ou les grands corbeaux, il peut patienter très longtemps avant de s’approcher des carcasses. Il est le seul à pouvoir se nourrir de ce qui reste après leur passage.

Le Gypaète barbu est extrêmement rare et considéré comme en danger critique au Maroc. La taille de sa population marocaine est très petite (quelques couples). Les menaces d’empoisonnement et de perturbation qu’elle subit, menacent sérieusement la survie de l’espèce au royaume. « 455 données concernant Gypaète barbu au Maroc ont été compilées dans une base de données. Ces données proviennent à la fois de la bibliographie et les observations, en partie produite par un réseau d’observateurs, collectées entre 1905 et 2009. Ils montrent une importante régression de cette espèce, qui disparaît progressivement de la majorité des montagnes marocaines (Rif, Moyen Atlas, du plateau central, l’Atlas saharien, l’Anti-Atlas et une grande partie du Haut Atlas). »

Ci-après en podcast le contre rendu de Ismail Al Alloui à propos de son observation:

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من فريد ظفور

مصور محترف حائز على العديد من الجوائز العالمية و المحلية في مجال التصوير الفوتوغرافي.